Faut Il Respecter Toutes Les Opinions?

ligatoirement discutable car jamais fondamentalement juste. C’est ce que nous allons voir dans la deuxième partie de ce développement.

Dans un débat, quand il s’agit d’opinions, l’objectivité absolue n’existe pas. Chacun est subjectif dans ses opinions et ne respecte qu’à demi-mot celles de l’autre. Le concept d’avoir raison et celui d’avoir tort sont donc essentiellement subjectifs. Voilà pourquoi en philosophie la raison n’existe fondamentalement pas il faut toujours chercher à analyser les opinions.

Cela pose évidemment la question de la raison universelle ou autrement dit, du droit universel.

Ce droit existe-t-il ? Certaines opinions sont-elles fondamentalement fausses ? C’est là le travail du philosophe de se démêler de l’opinion publique pour se placer au-dessus du logos commun. Cette raison universelle pourrait être assimilée à la logique de Descartes , ou logique cartésienne qui adopte une idéologie terre-à-terre donnant une importance fondamentale aux sciences comme étant une sorte de raison universelle superieure aux hommes. La raison et le tort occupent une place primordiale dans notre société.

En effet, si l’on considère quelqu’un comme ayant tort, ses arguments paraîtront plus faibles aux yeux de l’opinion publique que les arguments d’une personne à qui l’on donne raison.

Là est l’importance de la raison et du tort dans notre société. Avoir tort est donc un concept purement subjectif qui peut pourtant, s’il est partagé par l’opinion publique, être meurtrier pour la crédibilité d’une opinion et donc, entrainer l’absence de respect pour celle-ci.

Le concept du respect comporte cependant certaines limites que l’on va développer dans cette partie.

L’un des points importants du concept d’objectivité est celui de dissocier l’interlocuteur de l’opinion. Il est en effet courant que, pour l’animosité ou l’admiration que l’on éprouve pour quelqu’un, notre avis sur sa personne l’emporte sur ce que l’on pense de son opinion.

Nous pouvons prendre l’exemple de Socrate, qui déambulait dans la Cité grecque pieds nus pour interroger les citoyens à propos de leurs opinions pour élargir ses horizons philosophiques. Socrate ne connaissait pas ses interlocuteurs, ce qui conférait une certaine objectivité au jugement qu’il portait sur leurs opinions. Mais l'opinion n’a pas de pensée, d'où le danger de respecter des opinions dangereuses dans la mesure où elles affirment par exemple qu'il y a des gens qui sont faits pour obéir et donc des gens qui sont faits pour commander comme s'il était justifié qu’une race ou une religion soit supérieure à une autre ou qu'il y ait des maîtres et des esclaves. Certaines opinions sont essentiellement dangereuses pour l’homme. Voilà pourquoi le respect doit comporter limites et ne pas s’étendre dans l’absolu.

En conclusion, nous pouvons dire que toutes les opinions sont respectables mais qu’elles ne doivent pas toutes être respectées. En effet, la part de subjectivité enfouie en chacun de nous nous laisse penser que comme certaines opinions ont été émises par des gens ayant souvent eu tort, elles sont fondamentalement fausses et ne doivent