Analyse Comparée

de l'histoire :Un homme qui se travestissait en 1920 choquait sûrement à cette époque,autant qu'un homme qui montre son postérieur sur une affiche dans les années 70 qui choquait lui même à sa propre époque. Des mœurs qui ont évolué , l'affiche de Polnareff est donc porteur de sens dans cette période libérée et provocante de la jeunesse : Mai 68.

Le cliché d'une célébrité, aura plus d'impact sur le public, puisqu'il fera appel à la culture collective et communiquera plus de chose qu'un homme lambda. On ne peut traduire qu'un objectif de provocation à travers ce travestissement de célébrités. Une ironie se dégage de la photographie de Duchamp, avec ce titre « Duchamp comme Rrose Sélavy »,personnage crée par lui même .« Le nom choisi évoque la phrase « Éros, c'est la vie ». Duchamp affirme également qu'il choisit le nom « Sélavy » pour sa sonorité juive (in Duchamp du signe). Le double r initial évoque, lui, le double l initial de certains noms gallois, comme « Lloyd ». » (source Wiki).Une photographie donc qui tourne autour de lui même,il est comme un acteur il joue un rôle. L’esprit cinématographique ressort notamment aussi grâce au noir et blanc qui nous rappel le cinéma muet des années 20 et rendant Duchamp encore plus mystique intriguant voir sombre.

L'affiche de Polnareff joue lui sur le côté pied de nez au système,un acte rebel,où il est lui même véhiculateur d'un message de révolution à travers son excentricité. La photographie aux couleurs « Pop » et flash rend l'affiche encore plus voyante et provocante.

On remarque qu'aucune expression du visage n'est flagrante sur les deux photographies, comme si leurs attitudes et leurs accoutrements se suffisaient à eux même. Une assumation totale,aucune expression de gêne, on note un air presque autun sur la photographie réalisé par Man Ray.

Sur l'affiche Polnareff qui nous regarde sous ses lunettes noir en soulevant sa robe, dévoilant son postérieur, rend le personnage marginal au de là du chanteur de charme que l'on connaît.

Deux messages différents dans chacune de ses œuvres,à travers le déguisement d'un homme célèbre en femme,un esprit scénique dans l'une et une posture cynique dans l’autre. L’appropriation d'un autre personnage dans le but de se montrer sous les traits d'un provocateur, d'un personnage mystique et ainsi dévoiler une partie peut-être caché de soi-même au spectateur, par le biais du support photographique qui marque la fixation d'un instant,pour lui exprimer une idée, une revendication,un sentiment.