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BTS blanc Culture Com - Yuka

Étude de cas : BTS blanc Culture Com - Yuka. Rechercher de 54 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  30 Mars 2025  •  Étude de cas  •  1 270 Mots (6 Pages)  •  13 Vues

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Première partie (8 points)

  1. Comment, courant du XIXe siècle, les marques ont-elles construit un univers rassurant pour pallier le manque de confiance des consommateurs vis-à-vis des aliments conditionnés ?

Principales actions entreprises :

  1. Personnalisation de l’identité de la marque
  2. Standardisation des produits
  3. Publicité informative
  4. Développement de l’emballage

Courant du XIXe siècle, les marques ont construit un univers rassurant pour pallier le manque de confiance des consommateurs vis-à-vis des aliments conditionnés en adoptant des stratégies basées sur la responsabilisation apparente et la standardisation. À cette époque, les consommateurs étaient habitués à acheter des produits alimentaires en vrac et à juger leur qualité par une évaluation sensorielle directe (vue, toucher, odorat). Le conditionnement industriel, en revanche, privait les consommateurs de ce contrôle, alimentant la méfiance.

Pour répondre à cette défiance, les marques ont investi dans la création d'une identité reconnaissable. Elles se sont présentées comme des « maisons », incarnant des entités responsables et accessibles, bien que cette « personnalisation » soit souvent fictive. Cette stratégie a permis d’associer un produit à une origine identifiable, instaurant ainsi une garantie implicite de qualité. La marque devient une forme de promesse, transférant la responsabilité du contrôle qualité à l’entreprise productrice.

Le texte souligne également la standardisation des produits comme un facteur clé. Les marques proposaient des articles uniformes et constants, éliminant la nécessité pour le consommateur de tester chaque produit avant l’achat. Cela marque la transition du « tasting » (goûter) au « testing » (essayer pour se fidéliser). La capacité de reproduire les mêmes résultats (en termes de goût, d’apparence et de qualité) a rassuré les consommateurs sur l’absence de surprises négatives.

Enfin, la marque a servi de « décharge cognitive » en simplifiant le processus décisionnel. Les consommateurs n’avaient plus à examiner ou à vérifier systématiquement les produits, mais pouvaient se fier à un logo ou à un nom comme gage de confiance. En investissant dans ces éléments, les marques ont surmonté la méfiance initiale et créé un univers de consommation basé sur la fidélité et la répétition.

2) Dans les campagnes de communication actuelles, la marque suffit-elle à donner confiance aux consommateurs ?

Dans les campagnes de communication actuelles, la seule existence d’une marque ne suffit plus à inspirer confiance. Bien que la marque reste un repère essentiel, les attentes des consommateurs ont évolué. Ces derniers exigent des preuves tangibles d’authenticité, d’engagement et de transparence pour accorder leur confiance, en particulier dans le secteur alimentaire.

Un exemple marquant est la campagne de la marque « C’est qui le patron ?! ». En impliquant les consommateurs dans la co-création de ses produits, cette initiative met en avant des pratiques équitables et responsables. Les consommateurs participent à l’élaboration des critères de production et de prix, ce qui renforce leur confiance grâce à un sentiment de contrôle et de transparence. Ce modèle illustre parfaitement comment une marque peut transcender son rôle traditionnel en devenant un partenaire des consommateurs.

Par ailleurs, des campagnes centrées sur des certifications reconnues renforcent également la crédibilité des marques. Nutella, par exemple, a communiqué sur l’utilisation d’huile de palme certifiée durable, répondant ainsi aux critiques sur l’impact environnemental de ses produits. En s’appuyant sur des labels officiels, cette campagne a permis à la marque de restaurer la confiance tout en mettant en avant des actions concrètes.

D’autres exemples incluent la campagne de Bonduelle, « Bienvenue dans un monde de légumes », qui valorise des engagements sur l’origine des produits et des pratiques respectueuses de l’environnement, et celle d’Intermarché avec « Les fruits et légumes moches », qui associe une démarche contre le gaspillage alimentaire à des produits abordables et de qualité.

Ces campagnes montrent que la confiance ne repose plus uniquement sur le nom ou la notoriété d’une marque. Elles doivent s’appuyer sur des engagements concrets, des valeurs partagées et des preuves tangibles pour répondre aux attentes des consommateurs d’aujourd’hui. Ainsi, la marque devient une garantie renforcée par des initiatives crédibles et alignées sur les préoccupations actuelles.



Deuxième Partie (12 points)

A) Questions d’analyse

  1. Yuka mobilise les consommateurs à travers une combinaison habile d’outils technologiques, de stratégies de communication percutantes et d’une dynamique participative. L’application met à disposition des mails prérédigés, une option stratégique pour minimiser les freins à l’action des utilisateurs. En simplifiant les démarches, Yuka incite un plus grand nombre de consommateurs à réagir, augmentant ainsi l’impact de la campagne. Par ailleurs, le hashtag #BalanceTonAdditif, directement inspiré de #BalanceTonPorc, constitue un choix marquant. En s’appuyant sur un modèle de dénonciation publique déjà éprouvé, Yuka cherche à générer une mobilisation virale et émotionnelle autour de son message. Ce hashtag renforce l’idée d’un combat urgent et collectif contre les industriels utilisant des additifs controversés. De plus, l’utilisation de pastilles rouges pour identifier visuellement les produits à risque sur l’application garantit une compréhension rapide et intuitive, facilitant l’engagement. Ces moyens, bien intégrés, permettent à Yuka de transformer les utilisateurs en acteurs proactifs du changement, en les mobilisant sur des actions concrètes et accessibles.

  1. La campagne de Yuka s’inscrit dans un cadre sociétal plus large en adressant des problématiques contemporaines liées à la santé publique, la transparence et la responsabilité individuelle. Tout d’abord, elle met en lumière les risques sanitaires associés à certains additifs controversés, comme les nitrites ou les émulsifiants, que l’on retrouve fréquemment dans les produits alimentaires. Face à l’inaction ou à la lenteur des pouvoirs publics, Yuka pallie ce manque en sensibilisant directement les consommateurs. Par ailleurs, la campagne s’inscrit dans une lutte pour une plus grande transparence des marques, en encourageant ces dernières à dévoiler clairement la composition de leurs produits. Ce plaidoyer pour la transparence donne aux consommateurs des outils pour faire des choix éclairés et responsables, sans dépendre exclusivement des informations fournies par l’industrie agroalimentaire. Enfin, Yuka promeut une consommation responsable, en incitant les citoyens à privilégier des produits sains et durables. La campagne valorise le rôle des consommateurs comme des acteurs du changement, renforçant leur pouvoir d’influencer les pratiques industrielles et contribuant ainsi à des transitions alimentaires et sociétales majeures.


B) Production

Titre : Stop aux additifs nocifs : Yuka donne le pouvoir aux consommateurs

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