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Relations internationales cas

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Par   •  6 Février 2016  •  Cours  •  3 492 Mots (14 Pages)  •  1 121 Vues

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CHAP INTRODUCTIF

DEFINITIONS DE L’EXPRESSION

« RELATIONS INTERNATIONALES »

Section 1 :

I.         A) L’analyse littérale

L’expression « Relations Internationales » est imprécise. On sait qu’il s’agit de relations donc de rapports et on sait qu’il s’agit d’international, c'est-à-dire de nations.

Il demeure une grande incertitude : on ne connaît pas le genre de relations, et on  ne sait pas quelles sont les nations mises en relation.

On y trouve la sphère privée, le genre étatique, ainsi que tous les domaines.

Depuis 1945, les relations internationales ont connu un développement exceptionnel car les gens voyagent plus, grâce aussi à l’évolution technique car aujourd’hui on sait en temps réel ce qu’il se passe à l’autre bout du monde. La définition par les termes est impossible.

  1. B) Définition par la matière

Tous les domaines de la vie sociale relèvent des relations internationales mais cela n’a pas toujours été le cas car ce sont des relations entre États, ce qui implique des questionnements de guerre ou de paix entre États. A l’origine, les relations internationales s’intéressaient aux relations entre États.

Évolution au XIXème siècle car on commence à avoir des réflexions telles que « solidarité » et des mouvements qui doivent rentrer dans les relations internationales. Par exemple, le marxisme qui va influencer les relations internationales.

L’objet des relations internationales est plus vaste que les comportements étatiques.

Les phénomènes de pouvoirs sont privilégiés des études. Il existe un lien entre la science politique et les relations internationales car les relations internationales sont des rapports et des flux sociaux de toute nature qui échappent à l’emprise d’un pouvoir étatique unique et auxquels participent des acteurs qui se rattachent à des sociétés étatiques différentes.

  1. Cadre des relations internationales : la société contemporaine

A) L’évolution de la société depuis le XVIème siècle

A l’origine, l’État moderne apparaît au XVIème siècle en Europe.
Société internationale au XVIème siècle : fragmentation entre plusieurs souverainetés et chacune détient le monopole de la violence légitime.

Évolution surtout au XXème siècle avec le progrès technique et avec la multiplication des États (1914=50 États ; 2011=200 États) et aussi avec l’institutionnalisation des organisations internationales (avant 1919 : pas d’organisation internationale.).

3ème changement : la transnationalisation et la croissance des échanges, donc l’uniformisation des gens, donc une nouvelle société qu’il reste à analyser.

Einstein : « le progrès scientifique aujourd’hui, est comme une hache laissée entre les mains d’un psychopathe ». Il considérait que le progrès scientifique ne peut être maîtrisé.

        B) Les règles de droit dans la société internationale

* Droit international public (différent du droit public international) : ce sont les règles qui encadrent les relations inter-étatiques. Ce corps de règles est assez peu hiérarchisé. D’emblée il y a des règles obligatoires et des règles impératives. La règle obligatoire est la règle qui trouve son origine dans la volonté du sujet auquel elle s’applique (en d’autres termes c’est le contrat). Le droit impératif est le droit qui s’impose au sujet contre sa volonté (par exemple si l’on braque un établissement, on nous appliquera le code pénal quel que soit notre volonté.).

* Droit public interne qui s’applique aux relations internationales (exemple la constitution, notamment dans son titre 6 qui fixe la place du droit international en droit interne). Ce droit public interne est parfois appelé droit public international (attention à la place des qualificatifs).

* Droit international privé : il a deux contenus différents sous la même dénomination. Les règles internationales qui concernent les rapports de particulier à particulier. 2 personnes de nationalité différente qui veulent se marier, quelle est la règle de droit qui va s’appliquer ?

La dimension pénale en international : c’est une préoccupation nouvelle donc il n’y a pas encore de dénomination attribuée. La criminalité d’état (c’est quand Kadhafi coupe en rondelles quelques opposants), c’est lorsque la criminalité dépasse les limites d’une seule souveraineté. Soit l’auteur, la victime, ou le lieu de commission de l’infraction comporte un élément extra national.

Section 2 : Les différentes analyses possibles en relations internationales

I. La difficulté à analyser la matière et la relativité dont on doit faire preuve

L’objet des relations est immense, c’est la première difficulté. Cela laisse sous entendre qu’il faut maîtriser plusieurs disciplines pour pouvoir correctement décider. La matière est immense et emprunte donc à de très nombreuses disciplines (droit, sciences politiques, économie, géographie, développement technologique, …).

Chaque analyste a tendance à se spécialiser dans un domaine et les conséquences qu’il en tire ne sont valables que par rapport à ses connaissances dans les domaines, il faut donc relativiser.

Les analyses peuvent être qualifiées de pluralistes. En fonction du référent de l’analyse on aboutit à des conséquences, solutions… qui sont radicalement opposées.

Aussi, les analyses sont très incertaines du fait de la subjectivité.

         A) Les analyses classiques

Elles ont toutes un certain nombre de points communs : elles s’inspirent toutes d’un cadre occidental. C’est en quelque sorte une conséquence de la domination du monde occidental sur les autres. On ne prend pas en compte les analystes du monde arabe, de la Chine et de l’Inde. Elles mettent toutes en avant des relations de paix et de guerre, et au contraire sont placées en second rang tout ce qui relève des échanges commerciaux, artistiques. Le terme « relations internationales » n’apparaît pas au milieu du XXème siècle, toutefois les considérations qui intéressent les relations internationales sans en porter le nom peuvent se discerner dès l’antiquité (de par les sciences politiques). On trouve des considérations liées aux relations internationales telles qu’Hérodote et Thucydide. Ce sont des grecs qui se sont lancés sur des considérations sur l’étude des mondes extérieurs aux mondes grecs et sur des études ayant pour objet les relations entre les cités grecques. Thucydide a mis en avant les concepts de compétition et de puissance.
Hérodote s’est lui lancé dans une analyse géographique ( géopolitique) et a affirmé que l’Égypte est un don du Nil et ne peut exister sans lui.
Machiavel : la réflexion en Occident des relations internationales va s’inspirer de l’étude du monde antique. Ce sont des réflexions qui partent de l’histoire pour s’appliquer à l’époque. Montesquieu va également s’intéresser à l’histoire, autant à la Grèce qu'à Rome. Il va tenter d’expliquer la concurrence qui existe entre la France et la Grande Bretagne au XVIIIème siècle au travers de l’histoire grecque. Il va étudier la rivalité entre Sparte (puissance terrestre) et Athènes (puissance maritime).
Le XVIIIe voit apparaître un intérêt de l’occident pour les civilisations extérieures  l’ouvrage de Sun Tzu qui fait objet de
 L'art de la guerre. Tout ce siècle est un siècle de guerre en Europe qui va susciter des réflexions sur la façon d’atteindre la paix. On trouve des considérations chez l’Abbé de Saint Pierre qui écrira un projet pour rendre la paix perpétuelle en Europe en 1713. Rousseau dans son Contrat social de 1762 aura également des considérations sur cette notion de paix et de guerre.

XIXe : Saint Simon, Proudhon, Marx, prônent de dépasser le fédéralisme des États qui ne conduisent qu’à la guerre : courant anarchiste. Ce sont des courants qualifiés d’utopistes car ils ont prôné la fin de l’État et l’État existe toujours.

Autre courant : Carla Von Clausewitz : c’était un militaire qui a participé aux guerres napoléoniennes et qui s’est interrogé sur les causes de l’effondrement de la Prusse en 1806. Certains considèrent que cette théorie est agressive, d’autres le voient comme un homme de paix. Il a mis en avant le concept de « guerre totale » et cela explique une lettre que l’on a retrouvée : « pour gagner la guerre, il faut écarter toute considération d’humanité. Par l’horreur c’est une solution pour limiter la durée de la guerre. » Cela a suscité une justice contre les gens qui ne respectaient pas cette notion d’humanité.

La géopolitique, c’est la volonté d’expliquer une caractéristique puissante d’un État par sa géographie. Par exemple : le pétrole est une donnée géographique, disposer de pétrole explique la puissance de certains pays. La géopolitique a une mauvaise réputation car à partir de 1933 en Allemagne, elle a été reprise par les nazis (expansion du territoire). Cela revient à la course des matières premières.

        B) Les analyses contemporaines

Aujourd’hui l’Europe n’est pas une unité. En Europe il existe plusieurs tendances qui montrent que finalement tant qu’on ne sera pas capable de penser ensemble les relations internationales on ne pourra pas conduire les relations internationales ensemble.

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