Sociologie

neuropsychologiques des FE.............................................................................. 28 Mesures autoévaluées des FE ........................................................................................... 47 Mesures des styles d’apprentissage .................................................................................. 59 Interprétations des résultats .................................................................................................. 65 Conclusion et recommandations........................................................................................... 85 Références ............................................................................................................................ 91

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Remerciements

Nous tenons à remercier l’ACPQ qui a subventionné cette recherche dans le cadre du programme de recherche et d’expérimentation. Nous tenons également à remercier la Direction générale et la Direction des études du Collège Jean-deBrébeuf ainsi que la Direction des études du Collège André Grasset pour leur appui tout au long de ce projet.

Un merci spécial aux étudiants qui ont accepté de participer à cette recherche. En espérant que le temps investi a été profitable tant au plan personnel qu’au plan scolaire.

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Résumé

Le passage aux études collégiales peut s’avérer difficile pour certains étudiants. Alors que de nombreux facteurs externes, internes et

développementaux s’associent pour influencer l’étudiant dans son ensemble, l’organisation et le développement de méthodes de travail adéquates et adaptées aux différents cours semblent primordiaux. En neuropsychologie, les fonctions permettant de gérer et de coordonner les pensées et les comportements sont regroupées sous le nom de fonctions exécutives (Luria, 1966; Shallice, 1982). Les fonctions exécutives s'accroissent graduellement au cours de l’enfance et de l’adolescence et leur développement semble coïncider avec la maturation des lobes frontaux (Anderson et al., 2001b). En tenant compte du fait que les lobes frontaux se développent encore durant l’adolescence, il est possible de présumer que certains comportements caractéristiques du syndrome dysexécutif peuvent être observés chez les adolescents (Bjorklund et al., 1989; Welsh et al., 1991). Ces comportements pourraient occasionner des difficultés scolaires. Le présent projet consiste en une exploration d’un possible lien entre le succès scolaire et les fonctions exécutives à partir d’un échantillon d’élèves de première année du collégial.

Trois groupes distincts, comprenant entre 15 et 20 sujets respectant la représentativité du sexe et du programme d’études, ont été constitués. Les

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programmes préuniversitaires de Sciences humaines et de Sciences de la nature ont été ciblés. Deux instruments sont utilisés pour évaluer les fonctions exécutives des participants. Un troisième instrument permet d’évaluer les méthodes de travail et la façon de concevoir les études. Le premier instrument est une batterie neuropsychologique validée et normée qui contient plusieurs épreuves distinctes permettant d’évaluer une multitude de fonctions exécutives. Cette batterie est la Delis-Kaplan Executive Function System (D-KEFS). Le second instrument est un questionnaire autoadministré qui permet de connaître le point de vue du sujet en ce qui concerne son propre fonctionnement exécutif (BRIEF-A). Le troisième instrument utilisé est l’Inventaire des styles d’apprentissage (ISA) (Vermunt, 1994). L’ISA est un questionnaire permettant de mieux connaître la façon avec laquelle les étudiants de niveau postsecondaire affrontent leurs études et perçoivent leur propre apprentissage. Il a pour objectif de déterminer les opinions, les activités et les motifs personnels d’apprentissage.

Les

résultats

obtenus

permettent

de

constater

une

performance

significativement différente de la part des étudiants faibles à plusieurs mesures d’évaluation des fonctions exécutives. Les élèves forts et moyens performent généralement de façon similaire. Généralement, ces résultats permettent de croire que les fonctions exécutives sont importantes pour la réussite scolaire. Par contre, ces fonctions ne semblent pas être un facteur de démarcation pour les étudiants forts. La flexibilité cognitive, l’inhibition, l’organisation/planification, l’initiation et le suivi des tâches ainsi que l’auto-évaluation sont les fonctions exécutives pour

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lesquelles les étudiants faibles obtiennent des résultats significativement inférieurs. De plus, les élèves faibles disent avoir des problèmes de mémoire de travail et d’organisation de l’environnement. Comme le deuxième objectif de ce projet de recherche est la proposition de moyens concrets pour permettre aux étudiants faibles de développer leurs fonctions exécutives et de maximiser leurs chances de réussite scolaire, nous émettons deux recommandations. Premièrement il est important de dépister les élèves ayant des troubles du fonctionnement exécutif le plus rapidement possible. Deuxièmement la mise en place de mesures d’aide personnalisées pour les élèves ayant ce type de déficit devrait être envisagée.

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Problématique

Le passage du niveau secondaire aux études collégiales peut s’avérer difficile pour certains étudiants alors que de nombreux facteurs externes, internes et développementaux s’associent pour influencer l’étudiant dans son ensemble. Pour plusieurs, ce passage implique une adaptation majeure, comprenant un changement de milieu, l’instauration de nouvelles relations sociales et l’arrivée de nouvelles responsabilités.

D’un point de vue affectif, le changement de milieu social et le départ de la résidence familiale, pour certains, peuvent représenter un défi important. Sur le plan cognitif, le passage au collégial est habituellement synonyme de nouvelles façons d’apprendre. Des contingences scolaires plus importantes impliquent une adaptation importante de la part de l’étudiant afin de réussir adéquatement. Sur le plan logistique, l’étudiant est amené à gérer un horaire moins structuré qu’au secondaire. L’offre de cours est plus diversifiée et le collégien doit s’adapter au fait que les heures de classe sont entrecoupées de périodes dont il peut disposer à sa guise. De plus, plusieurs font le choix de travailler à temps partiel, ce qui augmente sensiblement leurs responsabilités. L’addition de ces nombreux facteurs fait en sorte que la transition du secondaire au collégial est difficile pour un grand nombre d’étudiants. De façon générale, il est possible de remarquer que plusieurs étudiants qui ont réussi adéquatement au secondaire, éprouvent

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des difficultés lors de leur première session au collégial. À ce jour, peu d’études se sont penchées sur l’analyse des facteurs inhérents à ce phénomène et, dans un contexte où la réussite scolaie revêt une grande importance, il apparaît crucial de les étudier.

L’étude proposée vise à explorer et à comprendre ce qui distingue les étudiants réussissant harmonieusement la transition des études secondaires au collégial de ceux éprouvant des difficultés. D’un point de vue cognitif, le sens de l’organisation et le développement de méthodes de travail adéquates et adaptées aux différents cours semblent primordiaux. En ce sens, une étude réalisée par notre groupe de recherche (Gilbert-Tremblay et al., 2010) a permis de mettre en lumière les styles d’apprentissage utilisés par les étudiants du niveau collégial. Notamment, il a été montré que les étudiants forts (cote r de 30 et plus)utilisent davantage un style d’apprentissage dirigé vers la reproduction (faire exactement ce qui est demandé en classe) ou dirigé vers la signification (donner un sens aux apprentissages et les relier entre eux). Les élèves faibles ont davantage tendance à utiliser un style d’apprentissage non dirigé. Cette dernière étude représente la première étape d’un programme de recherche visant la compréhension des processus cognitifs essentiels à la réussite scolaire au collégial. Une des prémisses à la base du présent projet de recherche est que cette réussite n’est pas uniquement déterminée par les ressources intellectuelles des élèves, mais repose également sur une mise en place de stratégies